La mesure entrera en vigueur le 8 juin prochain. Désormais, dans 52 parcs et jardins parisiens, soit 10% d'entre eux, fumer sera interdit. "C'est une montée en puissance", explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la Mairie de Paris, dans Le Tour de la Question sur Europe 1.
Un "combat homérique" contre les mégots
"Nous avions déjà fait une expérimentation dans un nombre beaucoup plus réduit de parcs et jardins", rappelle l'élu. "L'idée, c'est d'aller vers ce qui nous semble inéluctable : la réduction des lieux dans lesquels il y a de la consommation de tabac en espace ouvert." Une initiative qui remplit plusieurs rôle. "C'est une mesure de tranquillité, de santé publique et de propreté", souligne Emmanuel Grégoire, qui rappelle le "combat homérique" mené par la Mairie "contre les 350 tonnes de mégots que les consommateurs indélicats de cigarettes jettent dans la rue".
"Dénormaliser" la cigarette
Estimant, en tant qu'ancien fumeur, que les arguments soulevés par certains consommateurs de tabac, notamment l'absence d'endroits où jeter sa cigarette, relève de la pure mauvaise foi, Emmanuel Grégoire assène : "On ne mesure ni le coût ni la pollution que tout cela engendre."
Pour Loïc Josseran, professeur de santé publique, président de l'Alliance contre le tabac, cette interdiction est valable "d'un point de vue écologique et citoyen". "Mais une autre dimension est intéressante", complète-t-il. "C'est celle de la 'dénormalisation'. C'est-à-dire sortir l'image du tabac de notre vie quotidienne." Selon lui, la cigarette est encore trop souvent associée aux moments de plaisir, comme les sorties dans les parcs et les jardins ou à la plage. "Il faut dissocier l'image du tabac des moments plaisants."