Intoxications dans une école de la Marne : hospitalisations d'enfants non expliquées, voisins et préfet dans l'expectative

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Guillaume Dominguez (à Fère-Champenoise) / Crédits photo : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

À Fère-Champenoise, bourgade de 2.000 habitants dans la Marne, plusieurs dizaines d'élèves ont été hospitalisés ces derniers jours après une série d'intoxications d'origine inconnue. Conséquence, de nombreux parents ne veulent plus envoyer leurs enfants à l'école.

Nausées, vomissements, maux de tête... Plusieurs dizaines d'élèves ont été hospitalisés ces derniers jours après une série d'intoxications à Fère-Champenoise , dans la Marne. Des symptômes qui se sont manifestés sur le chemin qui sépare l'établissement de la cantine. Pour l'heure, la piste d'un polluant chimique ou naturel est privilégiée.

Le mystère demeure

Dans le village, le mystère reste entier et le sujet est dans toutes les conversations : pollution, travaux, intoxication au monoxyde de carbone, chacun y va de sa théorie. "Au début, ils pensaient que c'était le gaz, l'émanation d'un poêle, mais il n'y a pas de poêle, rien dans les écoles...", témoigne Franck.

Malgré la présence de monoxyde de carbone dans le sang des jeunes victimes, la piste de l'intoxication au monoxyde de carbone a été écartée par le préfet de la Marne, puisqu'en cette saison, le chauffage est coupé dans les établissements. Pour Henry Prevost, préfet de la Marne, les suspicions se portent plutôt sur un élément présent dans l'air du quartier : "Éventuellement des pollens qui pourraient être très allergisants et avec une situation météorologique particulière, pourraient provoquer ce type de réaction. [Concernant] les recherches de polluants chimiques, à ce stade, on n'a pas détecté de source de ces polluants", explique-t-il.

L'école primaire reste fermée

Dans ce contexte, de nombreux parents, comme Sandy, maman d'une petite fille de quatre ans, refuse de remettre son enfant à l'école. "On a pris la décision de ne pas la mettre jusqu'à la fin de la semaine, au minimum. En tant que parent, on reste dans le flou : monoxyde de carbone ou pas ? Intoxication ou pas ? On ne sait plus où on en est et on ne connaît toujours pas la cause de cette réelle infection", s'inquiète-t-elle.

Un protocole de surveillance doit être déployé, dans les plus brefs délais, dans cette zone pavillonnaire. En attentant, l'école primaire reste fermée et de nombreux parents ont décidé de ne plus envoyer leurs enfants au collège.