Quatre des six personnes soupçonnées d'avoir forcé avec un chariot élévateur l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, le 5 janvier lors de la huitième journée de mobilisation des "gilets jaunes", ont été déférées au parquet, a indiqué jeudi une source judiciaire.
Quatre suspects présentés à un juge. Interpellées mardi, six personnes âgées de 21 à 54 ans et originaires de région parisienne et du département du Nord, avaient été placées en garde à vue. Deux d'entre elles ont été remises en liberté, selon la source judiciaire. Ces quatre suspects pourront demander un renvoi pour préparer leur défense. Dans ce cas, le tribunal correctionnel, qui est tenu d'y faire droit, devra statuer sur leur éventuel maintien en détention.
Cette intrusion violente, qui avait déclenché de vives réactions au sein de la majorité, avait contraint le secrétaire d'État auprès du Premier ministre à être évacué de ses bureaux, situés rue de Grenelle à Paris. Celui-ci avait dénoncé une "attaque inadmissible contre la République".
"Justice sera faite", avait assuré Macron. "Une fois encore, une extrême violence est venue attaquer la République - ses gardiens, ses représentants, ses symboles (…) - Justice sera faite", avait également dénoncé le président de la République Emmanuel Macron. De telles intrusions dans un ministère sont très rares. En 1999, des agriculteurs avaient saccagé le bureau de Dominique Voynet au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement.