Le délégué interministériel pour la reconstruction de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, Philippe Gustin, a indiqué vendredi que "l'urgence" était de "remettre en état les bâtiments", lors d'un point presse à la préfecture de Basse-Terre, en Guadeloupe, après s'être rendu sur les deux îles. Philippe Gustin a évoqué "les différentes étapes" de la reconstruction des îles du nord, lors de cette conférence de presse. Et pour lui, "l'urgence, c'est de remettre en état les bâtiments endommagés" avec "des artisans locaux".
"Que cette catastrophe n'ait pas servi à rien". Philippe Gustin entend "organiser et rassembler tous ces artisans pour faire en sorte que ces travaux soient réalisés rapidement". Il en appelle à "un travail collectif". "Les chiffres, a-t-il annoncé, sont largement revus à la baisse" concernant le taux de destruction à Saint-Martin. "Si 95% des bâtiments sont en effet touchés d'une façon ou d'une autre, on s'oriente plus vers une trentaine de pourcent de bâtiments totalement détruits". Pour autant, "il n'y a pas encore de recensement complet de tous les dégâts" même si "on avance très vite", a-t-il précisé. Philippe Gustin a expliqué avoir rencontré "différents interlocuteurs comme des représentants du MEDEF ou encore de la fédération des bâtiments" afin d'évoquer les questions prioritaires.
Le délégué interministériel a indiqué que l'objectif affiché est de "faire de Saint-Martin un modèle en matière de développement durable". Il faut "faire qu'au moins cette catastrophe n'ait pas servi à rien", grâce à la construction "d'un habitat raisonné afin de mettre en avant le patrimoine naturel".
Rétablir la couverture téléphonique. À Saint-Barthélémy, l'attention va se concentrer sur les dégâts occasionnés à la caserne des pompiers, "l'enfouissement de lignes électriques" et la "couverture des téléphones portables" qui demeure "un vrai souci", selon Philippe Gustin. Le délégué, nommé jeudi en conseil des ministres, a expliqué avoir rencontré jeudi Bruno Magras, président de la collectivité de Saint-Barthélémy, et a salué son "attitude extrêmement responsable".
Peu avant la venue d'Emmanuel Macron dans son île, Brunos Magras affirmait sur France Info : "Non, il n'y a pas besoin de l'État. Si l'État souhaite nous aider, bien évidemment que c'est naturel en tant que Français d'être aidé par l'État parce que c'est quand même l'État qui est propriétaire de son territoire" mais "nous n'allons pas quémander à l'État et pleurer au coin du bois en disant qu'il faut à tout prix nous aider. Nous avons une autonomie fiscale, je ne vais pas demander aux Français qui paient l'impôt de m'apporter leur contribution".
La reconstruction des îles du Nord sera évoquée à Paris, mardi soir, lors d'un comité ministériel avec les ministres concernés.