Ses propos sur l'IVG ne passent toujours pas. L'évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Mgr Marc Aillet, est visé par une pétition lancée le 3 février qui demande sa démission. Celle-ci a été lancée après une déclaration dans laquelle l'homme d'Eglise fait un parallèle entre l'IVG et les actes commis par l'organisation Etat islamique.
"Dangereux" de le laisser en poste. Les auteurs de la pétition, qui ont publié une tribune sur le site de la revue Golias, se disent "révoltés" par les propos de Mgr Ailliet. Plus particulièrement, ils s'offusquent d'un tweet publié le 12 janvier dernier. L'évêque y écrit : "L’Etat prétend protéger les citoyens contre Daech et s’engage dans une campagne pro-IVG condamnant des innocents à la violence : illisible !". Les auteurs de la pétition estiment, eux, que laisser Mgr Aillet à son poste d'évêque serait "dangereux", tout en listant les entorses faites par le clerc à "son devoir épiscopal".
Un "mauvais procès". Dans une vidéo publiée sur le site de son diocèse et rapportée samedi dernier par La Dépêche du Midi, Mgr Aillet s'est expliqué en parlant d'"un mauvais procès" : "Je rappelle qu'un tweet contraint à certains raccourcis. À aucun moment, je n'ai voulu comparer les femmes qui décident de ne pas garder leur enfant à des djihadistes". Mais il dérape encore une fois, mettant sur le même plan "avortement" et "terrorisme aveugle" : "L'Eglise est dans son rôle quand elle prend la défense des victimes innocentes de la guerre et du terrorisme aveugle. Comme l'avortement, ce sont autant d'attentats contre la vie".