Jacline Mouraud, l'une des porte-paroles du collectif "Gilets jaunes libres", en est persuadée : les violences dont Paris a été le théâtre samedi lors d'une nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes" est la conséquence d'un constat qu'elle a tiré "depuis le début" : "La France souffre et il faut se réveiller." Selon elle, cela n'a pas été le cas et "aujourd'hui, on en arrive à ce résultat", explique-t-elle au micro de Raphaëlle Duchemin et Pierre de Vilno sur Europe 1.
"On est à deux doigts de la guerre civile." "Je n’ai jamais appelé à aller saccager Paris", tient-elle toutefois à marteler. "Maintenant, le gouvernement doit prendre ses responsabilités", clame-t-elle. Une délégation de "gilets jaunes" sera ainsi reçue mardi à Matignon. Mais si d'ici là, le gouvernement n'annonce pas "qu'il met fin à la taxe sur le carburant, le rendez-vous de demain ne pourra pas avoir lieu". "Nous ne pouvons même plus sortir de chez nous, nous avons tous été menacés", affirme Jacline Mouraud.
Cette habituée des coups de gueule en ligne poursuit en demandant à l'exécutif de mettre son "orgueil" de côté. "On n'est plus à deux doigts de l'insurrection, on est à deux doigts de la guerre civile", estime-t-elle avant de lancer : "Au gouvernement, les gars, il va peut-être falloir vous réveiller !" Mais Jacline Mouraud est persuadée "qu'ils n'annonceront jamais la fin de la taxe sur les carburants. Donc, à la fin de la semaine, je rejoindrai les personnes qui réclament la démission de ce gouvernement", prévient-elle.
"Ils ont laissé pourrir une situation en ne prenant pas les gens au sérieux." Car oui, il est "trop tard" pour faire machine arrière, "on est arrivé au point de non retour", insiste Jacline Mouraud, selon qui le gouvernement est seul responsable de ce la tension actuelle : "Ils ont laissé pourrir une situation en ne prenant pas les gens au sérieux."