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Diane Berger, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Une enquête pour viols et proxénétisme a été ouverte récemment à l’encontre du site de vidéos pornographiques Jacquie et Michel à la suite du signalement de trois associations féministes. Céline Piques, porte-parole d’Osez le féminisme, explique vendredi sur Europe 1 pourquoi elle veut la fermeture de la plateforme.

Jacquie et Michel dans la tourmente. Le site de vidéos, puissante incarnation en France du milieu porno amateur, est visé depuis cet été par une enquête pour "viols" et "proxénétisme", à Paris après la multiplication des témoignages d'actrices occasionnelles ayant travaillé pour l'entreprise. Cette enquête, confiée à la police judiciaire parisienne, a été ouverte le 10 juillet sur la base d'un signalement adressé par trois associations féministes.

 

Parmi elles figure Osez le féminisme. "Nous demandons d’abord que les dirigeants de ces plateformes répondent de leurs actes", explique Céline Piques, sa porte-parole, vendredi sur Europe 1.  "Nous attendons des procès pour que les responsables de ces industries pornographiques soient condamnés. Effectivement, nous demandons la fermeture de ces plateformes."

"La définition légale du viol"

Car pour la militante, Jacquie et Michel, ce n’est pas ce site parfois présenté comme bon enfant, avec une touche humoristique. "C’est un système organisé de proxénétisme pour ramener des jeunes femmes sur ces tournages et les contraindre à des rapports sexuels qu’elles ne souhaitent pas. C’est la définition légale du viol", relève Céline Piques.

Les féministes espèrent désormais qu’un mouvement va se déclencher. "On ne peut pas faire #Metoo sur les violences sexistes et sexuelles sans penser à toutes ces femmes qui sont embrigadées et enrôlées dans l’industrie pornographique", assure Céline Piques. "Et j’espère vraiment que la parole va se libérer, que ces femmes victimes du système porno-criminel vont parler, avec Jacquie et Michel, et sûrement avec d’autres plateformes après."