"Là, je vais entamer le nettoyage. Je l'asperge de savon", dit Arnaud, accroupi dans les allées du cimetière au milieu des arrosoirs et des truelles. Le jeune homme frotte la pierre tombale des parents de Monique. Celle-ci, qui réside désormais dans le sud, lui laisse le soin de s'occuper de la sépulture. "À côté de la bruyère, j'ai mis une autre cyclamen rose très pâle", détaille-t-il auprès d'Europe 1.
"'Le petit fiston'" qui vient nettoyer la sépulture
Arnaud propose d'entretenir les sépultures pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. "Des fois, j'ai des gens qui me demandent une jardinière, plutôt dans les tons jaunes, rouges. Des fois, ils me disent 'surtout pas de blanc'", affirme-t-il. Ces proches de défunts partagent aussi auprès d'Arnaud les fleurs que la personne décédée appréciait particulièrement. "Donc en général, je mets les plantes que les défunts aimaient", explique-t-il, ajoutant que pour réaliser ce travail, il faut "avoir un peu la main verte".
Une fois la tombe fleurie, Arnaud n'oublie jamais d'envoyer une photo à Monique, abonnée à ses services depuis plusieurs mois. "J'ai l'impression que je fais un peu partie de la famille", confie le jeune homme. "Les personnes âgées me considèrent comme 'le petit fiston' qui vient nettoyer la sépulture."
À la Toussaint, Arnaud ne s'arrête pas. En octobre, il a réalisé entre 150 et 200 prestations, facturées en moyenne 120 euros.