«Je n'ai pas le choix», Philippe, propriétaire d'un véhicule Crit'Air 4, fait de la résistance

  • Copié
Guillaume Dominguez, édité par Romain Rouillard , modifié à

Les véhicules catégorisés Crit'Air 4 et 5 ont été bannis des zones à faibles émissions au début de l'année 2021 et seront rejoints le 1er janvier prochain par les véhicules Crit'Air 3. Pourtant, tout le monde n'applique pas la règle en vigueur. Témoignage au micro d'Europe 1 de Philippe, propriétaire d'un vieux diesel.

Paris s'apprête de nouveau à serrer la visse concernant les véhicules polluants. Au 1er janvier prochain, les véhicules catégorisés Crit'Air 3 ne pourront plus circuler dans la capitale qui avait déjà banni les voitures Crit'Air 4 et 5 début 2021. Or la règle n'est pas toujours parfaitement appliquée. 

Ce lundi, dans une file de voitures garées devant l'entrée d'une station-service, on pouvait croiser la vieille citadine blanche de Philippe. Entre les enjoliveurs manquants et l'avant froissé, le véhicule affiche son âge que vient confirmer la vignette Crit'Air bordeaux, positionnée sur le pare-brise et qui arbore le chiffre 4.

Passer à l'électrique grâce au coup de pouce de l'État

"Je suis effectivement en dehors des clous", concède Philippe. "Si je me fais prendre, je me fais prendre et si je ne me fais pas prendre, tant mieux ! Je n'ai pas le choix pour mon quotidien. Je l'utilise pratiquement tous les jours. Je dois faire 50 km par jour à peu près pour aller travailler, pour se déplacer", poursuit-il.

Difficile pour Philippe de se séparer de ce vieux diesel mis en circulation en 2001 et devenu son outil de travail. Idéalement, il souhaiterait changer de véhicule pour passer à l'électrique, à condition toutefois de pouvoir profiter d'un coup de pouce de l'État. "La Première ministre a fait une nouvelle réforme pour les gens qui sont dans la difficulté et qui ont des véhicules polluants. Le bonus écologique pour un véhicule électrique peut monter jusqu'à 7.000 euros plutôt que 5.000 ou 4.000", développe Philippe. 

En attendant, Philippe continue de rouler avec son véhicule Crit'Air 4 et l'épée de Damoclès qui l'accompagne. Même si depuis l'entrée en vigueur de la mesure, il a avoué ne jamais s'être fait contrôler.