Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a indiqué lundi avoir reçu "55 signalements de téléspectateurs" reprochant à François Fillon d'avoir répété qu'il "n'était pas autiste" la veille sur France 2. Une formule qui a suscité un début de polémique aussi sur Twitter.
Pas de volonté de blesser les autistes et leurs familles. Face à la controverse naissante, le porte-parole du candidat à la présidentielle Damien Abad a assuré que "la volonté de François Fillon n'avait pas été de blesser les associations ou les parents d'enfants autistes", en déplorant que "le handicap devienne un sujet d'instrumentalisation politique". "Nous allons écrire aux présidents d'associations" pour clarifier, a-t-il ajouté, en soulignant que François Fillon, lorsqu'il était à Matignon, avait "augmenté de 25% l'allocation adulte handicapé et était à l'origine d'une grande loi sur le handicap".
De vives réactions. Dimanche soir, sur France 2, le candidat de LR, très contesté dans son camp, avait lancé à plusieurs reprises "je ne suis pas autiste" pour expliquer qu'il voyait "les difficultés" de sa campagne et n'était "pas enfermé" dans ses certitudes. Mais le recours à ce terme a suscité des réactions.
"Faute lourde de @FrancoisFillon" et "marque d'un profond mépris pour les personnes vivant avec des troubles du spectre autistique", a ainsi réagi sur Twitter Ségolène Neuville, secrétaire d'État aux Personnes handicapées.
Faute lourde de @FrancoisFillon qui déclare plusieurs fois au JT #France2 "je ne suis pas autiste !" 1/2
— Ségolène Neuville (@s_neuville) 5 mars 2017
La marque d'un profond mépris pour les personnes vivant avec des troubles du spectre autistique 2/2 @FrancoisFillon
— Ségolène Neuville (@s_neuville) 5 mars 2017