Inondé pour la deuxième fois en deux mois, le Pas-de-Calais démarre une lente décrue. Si la situation devrait commencer à s'améliorer la semaine prochaine, les habitants continuent de nettoyer les dégâts. C'est notamment le cas à Thérouanne et Blendecques, où Europe 1 s'est rendue.
Une très lente décrue a débuté dans le Pas-de-Calais , touché pour la deuxième fois en deux mois par des inondations records. 2.700 logements ont été impactés dans 191 communes. Ce samedi matin, quelques maisons, parfois situées sous le niveau de la mer, restent inondées. Les pompes tournent, les gens écopent, mais les trottoirs sont au sec.
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À Thérouanne , commune de 1.500 habitants, les stigmates de la catastrophe restent visibles : sacs de sable devant les portes, morceaux de bois, terre sur la route... Des tuyaux sortent des caves remplies d'eau qui se déverse dans les rues. La situation va s'améliorer en début de semaine, selon l'organisme communal qui s'occupe des wateringues, les canaux, mais les habitants ne perdent pas une minute pour nettoyer.
"Je n'ai jamais vu ça"
C'est le cas de Michèle, 85 ans, dont l'eau a envahi sa maison du centre-ville. "Les balais, les râteaux... c'est le bazar complet. Je ne vois pas le bout", regrette l'octogénaire, en montrant une pile de cartons mouillés. "Regardez tous les cailloux qui sont arrivés là, il y a comme du sable qui reste. Ce n'est pas du sable ça, c'est de l'argile. Vous vous lavez vos mains, ça reste quand même. Je suis ici depuis 1957 et j'ai jamais vu ça. La ruelle comme une rivière, je n'ai jamais vu ça..."
À Blendecques , 5.000 habitants, les sinistrés attendent une cargaison de bottes, de raclettes, de cirés. Dans le département, 250 foyers restent privés d'électricité et 2.100 habitants d'accès à l'eau potable, selon la préfecture.