"Je n'y suis pour rien", a réagi Alain Duhamel, qui était l'invité de Pascale Clark ce dimanche matin dans "En balade avec" sur Europe 1. Le journaliste est revenu sur le déjeuner clandestin qu'il a partagé fin mars avec l'homme politique Brice Hortefeux, membre des Républicains. Un déjeuner qui est mal passé auprès de l'opinion publique, l'accusant de faire partie d'une élite qui peut s'autoriser d'aller au restaurant en pleine pandémie de Covid-19, tandis que le reste de la population en est privé.
Ces critiques, Alain Duhamel les entend. "J'en suis d'autant plus conscient que ça existait déjà avant la Révolution et que ça n'a jamais cessé depuis. Les Français n'ont jamais aimé leurs élites, en particulier celles proches du politique", précise-t-il. Dans un sens, l'éditorialiste s'y attendait : "On est le peuple qui a l'esprit le plus critique du monde." Alors forcément, la critique était inévitable.
"Partir, c'était un esclandre, et je n'aime pas ça"
Le journaliste a tout de même souhaité faire une mise au point. "Je ne vais pas m'étendre là-dessus, mais j'étais invité à déjeuner au siège des Républicains par l'un de ses dirigeants", a-t-il expliqué, faisant référence à Brice Hortefeux. Mais finalement, ce ne sera pas au siège des LR. "Il se trouve que la veille, j'ai reçu un SMS pour me dire que le rendez-vous était à un autre endroit, qui était une adresse qui m'apparaissait privée. Sans plus d'explications, j'ai cru que c'était soit l'appartement de Brice Hortefeux, soit un bureau qu'il avait ailleurs, ce qui est imaginable puisqu'il est député européen", a précisé Alain Duhamel.
Une fois devant le lieu du rendez-vous, il réalise qu'il n'en est rien. "Quand je suis arrivé, je suis entré et je me suis rendu compte que ce n'était pas ça", raconte-t-il. Avant d'ajouter : "Je n'y suis pour rien, ce n'est pas ce que je souhaitais."
Mais alors pourquoi ne pas être parti ? "Parce que je suis bien élevé. Partir, c'était un esclandre et je n'aime pas ça", répond simplement le journaliste, qui accepte les conséquences. "Si je suis puni, je suis puni. Et de toute façon, je suis puni, parce que c'est très mauvais pour ma réputation", explique-t-il.
Alain Duhamel ne se fait pas d'illusion sur les intentions de ses détracteurs. "Il était évident qu'un certain nombre de personnes m'en voudraient et même triompheraient, c'est inévitable. Des personnes qui attendent de me ridiculiser, de me faire passer pour un hypocrite, ou un symbole de privilèges indus", conclut-il.