«Je ressens de la fierté» : à Aurillac, des jeunes formés à porter le drapeau tricolore pour les cérémonies nationales

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Jean-Baptiste Marty , modifié à

Depuis deux ans, l’école de jeunes porte-drapeaux d’Aurillac a formé une cinquantaine de jeunes volontaires à brandir les couleurs de la France lors des cérémonies. Un passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle génération qui permet de perpétuer une tradition décrite comme vieillissante mais aussi pour honorer le devoir de mémoire.

Une jeunesse qui s’engage pour préserver le souvenir français. Depuis deux ans, l’école de jeunes porte-drapeaux d’Aurillac a formé une cinquantaine de jeunes volontaires à brandir les couleurs de la France lors des cérémonies. Europe 1 a suivi ces adolescents lors d’une ultime répétition avant la cérémonie de la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine prévue ce samedi.

Musique militaire de fond en hommage aux anciens combattants et soldats français morts en Indochine, Jules, 13 ans, et ses cinq camarades, s’exercent une dernière fois avant samedi. Drapeaux en mains, les jeunes collégiens reproduisent avec minutie les gestes dictés par leurs parrains désignés, des aînés tous porte-drapeaux titulaires. "Tu laisses le drapeau dans le baudrier comme ça et tu l’inclines, toujours à l’horizontale", conseille Jean Canal ancien parachutiste et porte-drapeau titulaire.

"Je ressens de la fierté"

Pour la première fois, Jules va brandir les couleurs de la France ce samedi, à l’occasion de la cérémonie nationale d’hommages aux soldats français morts en Indochine. "Je ressens de la fierté", s’enthousiasme le jeune garçon qui, plus tard, souhaiterait intégrer un lycée militaire puis devenir pilote d’avion de chasse.

Un discours salué par un autre parrain porte-drapeau, Robert Fasciotto, président de la 914ᵉ section de la médaille militaire d’Aurillac et du Cantal : "On est très heureux que la jeunesse participe à la reprise du drapeau parce que nous, on vieillit". Un passage de témoin entre deux générations permettant de préserver la mémoire des anciens combattants.

Une cinquantaine de jeunes déjà formés

Derrière cette jeunesse qui s’engage, se cache une femme, Messaline Schultz-Le Bozec, directrice du service départementale de l’Office nationale des combattants et victimes de guerre du Cantal. Avec l’appui du trinôme académique et de la délégation militaire départementale, elle et son équipe ont lancé en 2022 cette école des porte-drapeaux avec un objectif principal : "La transmission du devoir de mémoire entre l’ancienne et la nouvelle génération".

Un pari réussi à tel point que les jeunes participants "sont même trop nombreux", provoquant "pénurie de drapeaux ou de parrains", plaisante cette dernière. Et pour cause, depuis 2022, une cinquantaine d’adolescents ont été formés à porter le drapeau tricolore.