«Je suis amer» : les agriculteurs en colère mobilisés en Ile-de-France, une dizaine de tracteurs sur la N118

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Wilfried Devillers // Crédit photo : Valérie Dubois / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Ce dimanche 17 novembre, les agriculteurs se mobilisent sur les routes franciliennes pour exprimer leur mécontentement. Les premiers tracteurs se mettent en place. En cause notamment : l'accord de libre-échange de l'Union européenne avec des pays du Mercosur. 

Les agriculteurs en colère se mobilisent dès ce dimanche soir pour faire entendre leur voix. 82 actions sont prévues dans 80 départements en France. La circulation risque ainsi d'être compliquée. Sur la nationale 118, à quelques kilomètres de Paris, des premiers rassemblements ont lieu. Une longue file de tracteurs s'étend sur deux voies ce dimanche soir. Ils sont arrivés il y a moins d'une demi heure et devraient rester ici cette nuit jusqu'à demain au moins, répondant à l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, ce que confirment plusieurs agriculteurs déterminés à mettre à nouveau la pression sur le gouvernement.

 

L'amertume des agriculteurs

Parmi ces agriculteurs mobilisés, Pascal, céréalier en Seine et Marne, est lassé par des promesses sans résultats. "Absolument rien n'a changé. Des promesses et des paroles. Je suis amer. Je ne sais pas combien il faudra de suicides supplémentaires dans le milieu agricole pour qu'ils commencent à bouger. Il y a un moment où on ne peut plus", déclare-t-il. Un constat d'amertume largement partagé ce soir par les agriculteurs qui participent à ce blocage. Plus de 300 personnes sont attendues dans la soirée.

Grégoire, exploitant dans le Val d'Oise, reproche également le manque d'actions. "Le message qu'on avait envoyé il y a un an, il n'a pas été ni entendu ni mis à exécution. Donc là, on annonce de nouveau qu'on remet en route la mobilisation pour ce soir, pour demain, pour cette semaine. Et tant qu'on n'aura pas obtenu un peu plus que quelques annonces, on restera mobilisés", prévient-il. On veut des éléments tangibles, concrets". Les agriculteurs devraient donc passer la nuit sur place, dans leur tracteur, entouré d'un important dispositif policier déployé notamment pour bloquer toute tentative de monter sur Paris à une dizaine de kilomètres à peine du point de blocage.