Lors d'une conférence de presse, Kylian Mbappé s'est exprimé sur la situation politique que traverse la France depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. L'attaquant des Bleus a annoncé s'opposer "aux extrêmes" et a appelé "tous les jeunes à aller voter".
Le capitaine de l'équipe de France Kylian Mbappé a déclaré dimanche être "contre les extrêmes, les idées qui divisent" à propos des prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Sans prendre clairement position pour tel ou tel camp, l'attaquant des Bleus, présent en conférence de presse à la veille de l'entrée en lice des vice-champions du monde à l'Euro-2024 contre l'Autriche, a également défendu son coéquipier Marcus Thuram, affirmant qu'"il n'a pas été trop loin" en expliquant samedi qu'il fallait "se battre pour que le RN ne passe pas".
"On a l'opportunité de choisir l'avenir de notre pays"
"Je pense qu'on est dans un moment crucial de l'histoire de notre pays. La situation est inédite, c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser à tout le peuple français et à la jeune génération qui peut faire la différence. J'appelle les jeunes à aller voter, on voit que les extrêmes sont aux portes du pouvoir, on a l'opportunité de choisir l'avenir de notre pays", a indiqué Mbappé. "On a besoin de s'identifier aux valeurs de tolérance, mixité et de respect. J'espère qu'on sera encore fier de porter ce maillot le 7 juillet. La situation est plus importante que le match de demain. Je n'ai pas envie de représenter un pays qui ne correspond pas à nos valeurs", a-t-il ajouté.
Les déclarations de Mbappé, sa première prise de parole publique depuis la victoire du Rassemblement National aux élections européennes du 9 juin, interviennent au lendemain de la prise de position de Marcus Thuram contre le RN. Quelques heures après la sortie de Thuram, la Fédération française de football avait demandé à "éviter toute forme de pression et d'utilisation politique de l'équipe de France" au sujet des élections législatives anticipées, appelant à respecter sa "neutralité".