Le secrétaire général de Force ouvrière a été rappelé à l'ordre par sa base. Jean-Claude Mailly a été mis en minorité vendredi par le Comité confédéral national du syndicat, réuni à Paris pendant deux jours. Les membres de cette instance ont en effet jugé que les ordonnances pour réformer le code du travail sont une "régression sociale", alors que Jean-Claude Mailly s’est montré plus conciliant à l’égard de cette réforme du gouvernement.
"Je n’ai aucunement l’intention de démissionner". Le leader de FO a toutefois assuré à Europe 1 qu’il ne comptait pas démissionner pour autant : "je n’ai aucunement l’intention de démissionner", affirme-t-il vendredi soir. Le Parisien rapportait plus tôt que le Comité confédéral national a voté à la quasi-unanimité une résolution "contre les ordonnances", allant dans le sens contraire de la ligne prônée publiquement par Jean-Claude Mailly. S’estimant mis en minorité, Jean-Claude Mailly aurait déclaré vendredi devant le Comité qu’il "réunira le bureau confédéral exécutif lundi" et le tiendra "informé de la suite", laissant penser à plus d’un qu’il allait démissionner.
Des militants FO "critiques". "Je considère juste que les militants de FO ont été encore plus critiques que je ne le pensais", a encore réagi au micro d’Europe 1 Jean-Claude Mailly, après ce vote. "C’est révélateur - cela fait partie de la démocratie - d’un sentiment d’ambiance générale contre ce qui est annoncé sur différents points par le gouvernement", se résout à reconnaître le leader syndical, qui avait refusé de répondre à l'appel à manifester de la GCT les 12 et 21 septembre contre la réforme de la loi Travail.
Des mobilisations à venir. Ainsi rappelé à l'ordre par la base syndicale, le secrétaire général de FO se rallie à la résolution du Comité : "nous allons donc suivre ce qu’explique le parlement de FO, y compris sur l’organisation d’une journée de mobilisation. On va regarder ça avec les autres organisations syndicales", finit par dire Jean-Claude Mailly, dont le mandat prend fin en avril prochain.