"J'ai été frappé d'une énorme injustice", a estimé Jean-Luc Lahaye, vendredi, sur Europe 1, un an après la fin du scandale qui l'avait vu être accusé de détention d'images pédopornographiques. "La justice m'a innocenté pour la plupart des faits qu'on pouvait me reprocher", poursuit la star des années 1980, qui revient sur son histoire dans Classé Confidentiel*.
Corruption de mineure. En février 2015, le chanteur avait été placé en garde à vue, notamment pour détention de fichiers pédopornographiques. Quatre mois plus tard, il avait été relaxé pour ce motif mais condamné à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure, ayant demandé à une jeune fille de 14 ans de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée. "Dans un souci d'apaisement", Jean-Luc Lahaye avait alors retiré son appel, mettant fin à l'affaire.
"Énormément de tort". "J'étais reclus parce que j'étais comme assommé", raconte le chanteur. "Je ne comprenais pas ce déferlement de haine de certains journalistes", poursuit-il, estimant que certaines accusations lui avaient fait "énormément de tort". "Il semblerait que j'ai dit de manière trop facile que j'étais attiré par les filles plus jeunes que moi", a avancé Jean-Luc Lahaye. "Je le confirme aujourd'hui. J'ai un déficit abyssal d'affect et je le retrouve dans le regard d'une fille de 20-25 ans, parce qu'elle ne me parle que d'avenir."
Son répertoire analysé au procès. "Lors du procès, je suis resté six heures et demi", raconte Jean-Luc Lahaye. "Mes chansons ont été passées au scanner : dans 'Djemila des Lilas', je dis que Djemila a quinze ans, ça a été l'objet du débat pendant une demi-heure", assure le chanteur. Jean-Luc Lahaye affirme qu'on lui a également reproché du "fétichisme" et une attitude "provocante" à cause de ses tenues de scène. "Je n'ai pas compris ce que venait faire mon répertoire et mon attitude scénique" dans cette affaire, lâche-t-il enfin.
*Classé confidentiel, Jean-Luc Lahaye, Ed. Carnets Nord, 304 pages, 18 euros.