Alors que plusieurs professeurs de lettres classiques font part ces dernières semaines de leur inquiétude face à la réforme du lycée, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer se pose en "défenseur absolu des langues anciennes", dimanche, dans une interview au JDD.
Un nouvel enseignement de spécialité. "Il n’y a aucune inquiétude à avoir", tente-t-il ainsi de rassurer, avant d'égrener ses annonces pour "revitaliser" l'apprentissage du latin et du grec. "D’abord, nous créons un nouvel enseignement de spécialité, Langues et Cultures de l’Antiquité (LCA), qui fera partie des douze disciplines proposées à la rentrée 2019 : quatre heures en première, six heures en terminale", précise le ministre, qui y voit "une innovation considérable". "Puis nous maintenons la possibilité d’avoir une option latin ou grec : trois heures par semaine, à tous les niveaux du lycée".
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"Les deux seules options qui rapporteront des points bonus". Et si le coefficient trois de l’option latin disparaît avec la réforme du baccalauréat, Jean-Michel Blanquer relativise : "Le latin et le grec seront les deux seules options qui rapporteront des points bonus dans le nouveau baccalauréat."
De plus en plus de latinistes. Si le nombre de latinistes avait augmenté de 17.000 à la rentrée 2017, le chiffre est encore en hausse lors de cette rentrée 2018, annonce enfin le ministre, qui promet de nouvelles précisions en janvier prochain. Et de finir sur une référence antique, évidemment : "Rome ne s’est pas faite en un jour".