"Cela fait partie des pistes de travail", a admis Jean-Michel Blanquer à propos de la présence des forces de l'ordre dans les établissements scolaires, samedi sur Europe 1. "Cela peut arriver dans des cas particuliers que nous définirons mais ça ne veut pas dire que ça deviendra une généralité", a précisé le ministre de l'Éducation au micro de Patrick Cohen, dans l'émission C'est arrivé cette semaine.
"Aider les établissements pendant certaines périodes". "Il ne faut ni minimiser ni exagérer. On ne va pas passer d'un extrême à l'autre", a expliqué Jean-Michel Blanquer, mettant en garde contre l'idée d'une "solution miracle". "Nous avons vocation à aider les établissements pendant certaines périodes, s'il y a l'ordre à rétablir", a-t-il ajouté, citant l'exemple du lycée Gallieni de Toulouse, où des moyens supplémentaires ont été déployés à la rentrée 2018 après un coup de gueule des enseignants.
Un débat lancé par Christophe Castaner. "Je n'exclus pas la présence physique des forces de l'ordre" dans les établissements scolaires, a déclaré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner vendredi, relançant une idée qui revient régulièrement dans le débat public. Jean-Michel Blanquer fait lui figure de pionnier en la matière : en 2009, c'est dans son académie de Créteil que sont nées les équipes mobiles de sécurité (EMS), composées de policiers/gendarmes et de personnels de l'Education nationale, qui mènent des actions de prévention et de gestion de crise dans les établissements. Devenu ministre, c'est également lui qui a validé la présence de policiers municipaux devant les écoles de Nice.
Pour lutter contre la violence à l'école, le gouvernement a promis vendredi un arsenal de mesures sécuritaires, après la publication le week-end dernier d'une vidéo d'un élève menaçant son enseignante avec un pistolet factice dans un lycée de Créteil, un incident qui a suscité l'indignation tout au long de la semaine.