C’était il y a presque deux ans : le 26 août 2017, à Clichy-sous-Bois, Jimmy était victime d’une tentative d’assassinat par un tueur à gages engagé par son ex-compagne, soi disant parce qu’il était violent. Deux ans plus tard, c’est une toute autre histoire qu’ont déroulé les enquêteurs : la jeune femme et ses complices viennent d’être renvoyés devant les assises, pour le plus grand soulagement de la victime, restée paraplégique depuis. Il témoigne pour la première fois sur Europe 1.
Un guet-apens après le restaurant
C'est à la fin de l'été 2017 que le jeune homme est convié par son ex-compagne à un dîner de réconciliation. Le couple est séparé depuis trois ans et le père, qui a le plus grand mal à obtenir de voir son enfant, croit que l'heure est à l'apaisement à quelques jours de la rentrée scolaire.
Après le dîner au restaurant, la jeune femme l'entraîne dans un bois pour une balade. Un guet-apens supposé être mortel. "On était dans le bois et quand j'ai levé la tête, j'étais en face de lui", raconte Jimmy au micro d'Europe 1. "Là, il m'a dit 'je suis désolé' et m'a tiré dessus. Pour moi, c'était sûr que c'était un déséquilibré."
"J'ai vu le tunnel blanc, la petite lumière"
"Je veux me relever, mais je sens que je ne peux pas", poursuit la victime. "J'ai tout de suite compris que j'étais paraplégique. Mon enfant me regardait en train de mourir, il m'appelait papa et moi je lui répondais en gémissant. Je vous dis la vérité, j'ai fait un aller-retour avec la mort. J'ai vu le tunnel blanc, la petite lumière. Je me suis réveillé trois jours plus tard. Pourquoi m'assassiner ? Je suppose qu'elle voulait l'enfant pour elle toute seule."
Le jeune homme, qui a déjà été condamné pour violences conjugales selon Le Parisien, n'a la vie sauve que grâce l'arme du tueur, qui s'enraye. Presque deux ans après le drame, il cherche toujours à comprendre comment son assassinat a pu être commandité par la mère de son fils. Celle-ci a persuadé ses proches qu'il était violent, dans le seul but de le sortir de la vie de leur petit garçon.