Les analyses de la qualité de l'eau de la Seine au niveau du pont Alexandre-III étaient dans les normes sanitaires six jours sur sept du 10 au 16 juillet, à deux semaines des épreuves en eau libre organisées pendant les JO, selon les résultats dévoilés vendredi par la préfecture de région et la mairie de Paris. L'heure de vérité approche pour les organisateurs des Jeux olympiques de Paris : après la cérémonie d'ouverture, la Seine doit accueillir les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), natation-marathon (8 et 9 août) et paratriathlon (1er et 2 septembre).
Les suspense demeure sur la bonne tenus des compétitions concernées
Malgré des résultats de la qualité de l'eau en progrès depuis fin juin, le suspense demeure sur la bonne tenue de ces compétitions, qui dépend du niveau de pollution bactériologique du fleuve juste avant l'épreuve. En cas de précipitations intenses, de l'eau non traitée - mélange de pluie et d'eaux usées - peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés avant les Jeux ont vocation à empêcher.
Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves. Un plan C consiste à déplacer l'épreuve de natation marathon à Vaires-sur-Marne en Seine-et-Marne.
Des résultats mitigés pour trois autres sites parisiens
Si la teneur du fleuve en bactéries fécales E.Coli et entérocoques, les deux prises en compte par la réglementation pour autoriser ou non la baignade, était sous les seuils fixés par les fédérations internationales six jours sur sept en ce qui concerne le site olympique, au point de prélèvement du pont Alexandre-III, les résultats des trois autres sites parisiens (Bercy, Grenelle et bras Marie) sont beaucoup plus mitigés.
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"Cette semaine a été marquée par deux épisodes de pluies importants, notamment en amont de Paris, qui ont eu un impact sur la qualité de l'eau et le débit", expliquent la préfecture et la région. Ainsi, l'épisode pluvieux du 9 juillet "a impacté la qualité de l'eau de la Seine", de même que les épisodes d'orages et de pluie dans la nuit du 11 au 12 juillet. Mais dans les deux cas, la qualité de l'eau s'est rapidement rétablie, en deux ou trois jours, soulignent les deux autorités à la tête du Plan baignade.
Un débit de la Seine toujours très élevé pour la saison
Quant au résultat en entérocoques du 11 juillet "anormalement élevé" pour Grenelle - 4.500 unités formant colonie (UFC)/100 ml, soit dix fois plus que le seuil autorisé -, il "pourrait être dû à une pollution ponctuelle en immédiate proximité du point de prélèvement", disent les autorités locales.
Mercredi, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a tenu sa promesse et s'est baignée dans la Seine en compagnie du président du comité d'organisation Paris-2024 (Cojop) Tony Estanguet et du préfet de région Marc Guillaume. Autre vent favorable pour les organisateurs : le débit de la Seine, toujours très élevé pour la saison - autour de 350 m3/seconde vendredi contre 100 à 150 habituellement en été - ce qui joue en défaveur de la qualité de l'eau, poursuit sa baisse à la faveur du beau temps.