La nouvelle était très attendue. Mi-septembre, le Comité international olympique (CIO) entérinait, sans suspense, son choix de confier l'organisation des Jeux olympiques 2024 à Paris et ceux de 2028 à Los Angeles. L'officialisation avait lieu à Lima, au Pérou, en présence d'une large délégation française, qui a profité d'un luxueux séjour avant et après la cérémonie, selon Mediapart. Coût global du voyage d'après le média en ligne : 1,5 million d'euros.
"Entre 250 et 320 personnes". Un avion Air France a été spécialement affrété au déplacement de la délégation, composée d'entre "250 et 320 personnes", selon une source ministérielle. "Outre l'équipe de candidature, le CNOSF (Comité national olympique et sportif français, qui rassemble les fédérations) était présent en force, de même que les élus de Paris et de la Seine-Saint-Denis, tout contents de faire des selfies avec leurs champions préférés, et enfin une tripotée d'athlètes, aux palmarès tous plus étincelants les uns que les autres", écrit Mediapart. Le judoka Teddy Riner et l'ancien champion olympique du 110 mètres haies Guy Drut étaient notamment présents.
Pâtés en croûte. Le Groupement d'intérêt public (GIP) Paris 2024 prenait en charge "les contenus, la présentation, les répétitions, les transports, la logistique, l'hébergement, les visites de repérages, la soirée de remerciements à Lima, etc.", selon un document consulté par le média. Les participants se voyaient en outre proposer un "programme d'hospitalité" supplémentaire, à leur charge. Parmi les dépenses "offertes" par le GIP, financé à 50% par l'État, Mediapart énumère un dîner au restaurant "Astrid y Gaston", "l'un des plus réputés d'Amérique du Sud", des pâtés en croûte apportés par le chef français Alain Ducasse lui-même, et "tout le confort du Swissôtel, un établissement cinq étoiles".
Toujours d'après Mediapart, d'autres frais en lien avec les JO sont en outre à prévoir avant la fin de l'année 2017 puisque les cadres du GIP, "dont la mission est par essence temporaire, ont signé des CDI à leur entrée dans la structure". Une partie des salariés devrait donc être licenciée dans les prochains mois, touchant des indemnités... avant d'intégrer le Comité d'organisation des jeux olympiques (COJO), qui doit prendre le relais du GIP.