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Yanis Darras , modifié à
Hadrien Clouet, député La France insoumise de Haute-Garonne, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro d'Anthony Favalli, il dénonce le tri social qui a été réalisé selon lui pour rendre Paris plus attractive lors des Jeux olympiques et assure qu'il ne s'agit pas de la bonne méthode pour résoudre durablement les problèmes. 

Paris en fête. Depuis la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, la capitale vit au rythme des victoires françaises. Sur les sites sportifs, dans des cadres toujours plus iconiques, les compétitions s'enchainent pour le plus grand bonheur des touristes et des Paris, qui saluent la transformation de la ville pour les Jeux. 

Un tri qui n'est pas "la solution au problème parisien"

Invité ce mardi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, le député La France insoumise de Haute-Garonne, Hadrien Clouet, regrette que ce paysage de carte postale se soit réalisé au profil d'un "tri social". "Ce que je déplore et ce que déplore aussi une bonne partie des gardiens de la paix, c'est qu'il y a eu un tri social qui a été effectué", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

"Il suffit de se balader dans Paris pour se rendre compte que beaucoup de gens ne sont plus là", poursuit-il, soulignant notamment le déplacement de SDF et de migrants vers des villes de province. "Nous, par exemple, à Toulouse, il y a des centaines de personnes sans domicile qui ont été expulsées de Paris pour être mis dans des centres d'hébergement dans notre ville. Eh bien, je ne pense pas que la solution au problème parisien, ce soit de rejeter les plus pauvres ou les plus miséreux en dehors de la capitale", poursuit-il. 

La commission d'enquête progresse

Face à cela, le groupe insoumis a annoncé lancer une commission d'enquête populaire pour mesurer les implications sociales, économiques et écologiques de la compétition. "Les députés franciliens sont sur le pont, ils sont en train de travailler là-dessus", assure Hadrien Clouet. 

"Je veux juste prendre un exemple, pour bien comprendre l'importance de cette commission d'enquête. Aujourd'hui, à Paris, on n'a plus le droit de faire des maraudes, c'est-à-dire de venir le soir donner de l'alimentation ou des soins à des personnes sans domicile fixe. Aujourd'hui, à Paris, il n'y a plus de points pour se laver, pour être nourris, y compris pour les bébés qui sont à la rue. Ça, ça fait partie des conséquences sociales concrètes de ces Jeux olympiques que je déplore. Et je ne suis pas le seul à le déplorer", conclut-il.