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Louise Sallé, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Romain Gautier / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le jour du dépassement en 2024 tombe ce jeudi 1er août, soit un jour plus tôt que l'an dernier. Plusieurs facteurs expliquent l'arrivée de plus en plus précoce de cette date chaque année, mais ce jour du dépassement n'est pas une fatalité. Il peut reculer grâce à la transformation des systèmes agricoles, des modes de transport et de production.

En plus des changements traditionnels qui tombent le premier de chaque mois, ce 1er août est en parallèle celui du jour du dépassement, celui où l'humanité a consommé l'ensemble des ressources que la nature met un an à produire et à renouveler. Il tombe un jour plus tôt par rapport à 2023, cela signifie qu'à la fin de l'année 2024, nous aurons consommé l'équivalent d'1,7 fois ce que produit naturellement la Terre.

À partir de ce jeudi, les sols et les forêts n'ont plus la capacité d'absorber le CO2 relâché. Tout le surplus s'envole donc vers l'atmosphère et réchauffe le climat. L'épuisement des terres cultivées, à cause des pesticides et de l'agriculture intensive, n'est pas sans conséquence.

Un modèle agricole à repenser

"Cela explique que l'on a 60% d'oiseaux des champs en moins en 40 ans. On a aussi 80% d'insectes en moins", souligne Véronique Andrieux, directrice générale de l'organisation WWF France. Celle-ci note au micro d'Europe 1 que "ce modèle agricole industriel est responsable de 80% de la déforestation dans le monde, de 70% de l'utilisation d'eau douce, et il est encore responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre."

Le jour du dépassement n'est cependant pas une fatalité. Il peut reculer grâce à la transformation des systèmes agricoles, de nos modes de transport et de production. Selon l'Ademe, l'Agence de transition écologique, un t-shirt en coton représente par exemple 2.500 litres d'eau. C'est deux tiers de moins si l'on choisit du coton recyclé.