Ce samedi marque la première journée nationale de sensibilisation au TDAH. Le trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité concerne 2 millions de Français, des enfants et des adultes, mais reste mal connu. Cette méconnaissance peut entraîner malheureusement des retards de prise en charge, alors que des solutions existent. Une meilleure considération permettrait pourtant de limiter des répercussions qui ont lieu a tous les moment de la vie : à la maison, à l'école ou au travail.
"Impulsivité, agitation, provocation, manque de concentration"
Le problème du TDAH est qu'il est très complexe à diagnostiquer explique Ruthy Simon, mère de 4 enfants. Son fils ainé, Elie, âgé de 18 ans, a toujours été un enfant dynamique, mais depuis l’école maternelle, certaines réactions spontanées ont compliqué sa vie de tous les jours. "Impulsivité, agitation, provocation, etc. Au quotidien ça se manifeste un peu comme ça. Et manque de concentration évidemment. Donc aujourd'hui il va bien, mais on doit suivre quand même régulièrement. Même à 18 ans, il perd son téléphone, il oublie son portefeuille etc."
Malgré plusieurs suivis, des rendez-vous chez l'orthophoniste, le médecin, le psychologue, le diagnostic de TDAH chez Elie n'a été posé qu'en classe de sixième, à 11 ans. Or cette étape a été cruciale car elle lui a permis de bénéficier d'une adaptation scolaire, et de thérapies comportementales et cognitives. A 18 ans, Elie a fini par quitter l'école et s'épanouit désormais dans une filière sportive. Pour d'autres enfants, la prescription de médicaments psychostimulants peut aussi aider. Mais cette solution n'intervient qu'en second recours et de façon très encadrée.