"Quand on a goûté à la 4G, l'Internet mobile n'a plus de saveur sans elle". Le constat du directeur général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), est sans appel : la 4G est devenue indispensable. Et bonne nouvelle pour les consommateurs : la qualité et la couverture du réseau mobile a progressé dans l'Hexagone, d'après une carte interactive de l'Arcep publiée en exclusivité par Europe 1 mardi.
Une meilleure couverture mobile. "Le cru 2016 de l'enquête de l'Arcep montre que la 4G se déploie en France, le débit augmente et tous les opérateurs s'améliorent", a assuré Benoît Loutrel au micro d'Europe 1 mardi. Mais "Orange a clairement une petite longueur d'avance, alors que Free est à la traîne. Pour Bouygues et SFR, tout dépend de l'usage qui en est fait", nuance-t-il. La 4G a notamment progressé dans les agglomérations de taille moyenne, mais des carences persistent dans les zones rurales.
Une centaine de zones blanches. Une centaine de communes en France n'ont encore aucune couverture mobile. L'Arcep a développé un programme qui vise à équiper ces zones blanches : "les dernières le seront en 2017, au moins pour le centre bourg du village. Mais il restera toujours des petits trous de couverture, y compris dans les grandes villes comme Paris ou Marseille", a détaillé le patron de l'Arcep, également en charge de jouer un rôle de gendarme auprès des opérateurs. "La couverture mobile, c'est comme la météo : les cartes ne sont pas des garanties, Météo France il lui arrive aussi de se tromper. Le rôle de l'Arcep est de vérifier que les cartes sont correctes", compare Benoît Loutrel.
Une amélioration à venir sur les rails. Si des disparités persistent entre la ville et la campagne, la couverture mobile progresse dans les trains. "Le TGV a le défaut de rouler trop vite, et ça n'aide pas. Mais il y a des progrès qui sont faits et de vraies différences entre les opérateurs", souligne Benoît Loutrel. La couverture du réseau mobile sur les voies ferrées devraient beaucoup progresser dans les années à venir, assure-t-il : "Maintenant la SNCF est volontaire. Elle est en train de mettre en place des partenariats avec les opérateurs pour déployer ce réseau".