La baisse de la consommation de tabac et d’alcool des collégiens est "une bonne nouvelle", selon Jean-Pierre Couteron. "C’est la première fois que le nombre de jeunes dans cette classe d’âge qui a fait la rencontre avec le tabac ou l’alcool est en train de baisser", a expliqué ce psychologue clinicien, jeudi dans la Matinale d’Europe 1. Il estime cependant qu’il encore trop tôt pour déterminer s’il s’agit d’une tendance de fond qui va se confirmer, à la fois chez les collégiens en général et chez les lycéens, que les collégiens étudiés deviendront dans quelques années.
Des mesures politiques efficaces.L’étude de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) publiée mercredi, qui a révélé ces baisses de 2014 par rapport à 2010, s’intéresse aux premières consommations d’alcool et de drogues de ces jeunes, que Jean-Pierre Couteron qualifie de "rencontres". Pour le psychologue, par ailleurs président de la fédération Addiction, ces premières expérimentations sont essentielles pour comprendre le comportement des collégiens : "selon ce qui s’est passé, on va avoir une majorité de personnes qui y retourneront ou une minorité de personnes qui s’en détourneront".
Il estime que ces baisses sont le résultat des différentes mesures politiques prises ces dernières années. "Avec les mesures sur le tabac et l’alcool, l’augmentation d’un certain nombre d’interdits sur la vente, [la hausse] des prix, la publicité... on a réussi à pondérer l’accessibilité à l’alcool et au tabac", explique le psychologue.
Penser aux consultations jeunes consommateurs. Jean-Pierre Couteron conseille aux parents qui s’inquiètent de la consommation d’alcool, de tabac ou de cannabis de leurs enfants de profiter des consultations jeunes consommateurs. Les spécialistes au bout de fil pourront leur dire si cette consommation est inquiétante et la conduite à tenir le cas échéant.