La braderie de Lille, qui devait se tenir les 3 et 4 septembre, n'aura pas lieu, a annoncé vendredi, le préfet de la région du Nord Michel Lalande et Martine Aubry, la maire de la ville, en raison "des risques que nous n'arrivons pas à réduire"". "C'est un problème de responsabilité morale de la maintenir. Je pense donc qu'il faut suspendre la braderie de 2016", a expliqué Martine Aubry.
Bien que les conditions de sécurité aient été "revues à la hausse" avant l'attentat de Nice, la municipalité, en accord avec les services de l'Etat, a estimé que le risque était trop important dans ce contexte d'état d'urgence. "Nous avons vraiment tout fait pour, mais il y a des risques que nous n'arrivons pas à réduire. C'est une décision douloureuse", a poursuivi Martine Aubry.
"Un modèle dépassé par les exigences de sécurité". "A un moment, nonobstant nos passions, nos convictions, il faut dire stop à un modèle qui est dépassé par les exigences de sécurité", a pour sa part indiqué le préfet du Nord, Michel Lalande. Cette décision d'annuler l'édition 2016 s'appuie sur le caractère particulier de la braderie, "référence européenne", qui accueille ses visiteurs sur 100 km d'étals avec 10.000 exposants. "La décision de suspendre est prise non pas parce que la braderie est victime de son histoire, mais en raison de son modèle hyperurbain avec ses rues pleines de monde", a ajouté le préfet.
2,5 millions de visiteurs en 2015. La grande braderie de Lille, organisé chaque année le premier week-end de septembre, est l'événement le plus populaire de la ville. La manifestation avait attiré près de 2,5 millions de visiteurs en 2015.