L'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé mercredi placer sous surveillance renforcée la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher, après avoir constaté une dégradation du niveau de sûreté du site depuis 2016.
Des incidents plus nombreux. Dans un communiqué, l'ASN explique avoir été alertée par une hausse du nombre d'incidents significatifs enregistrés sur le site l'an dernier et par une réponse jugée insuffisante de son exploitant EDF. Le directeur du site a été convoqué par le directeur général de l'ASN la semaine dernière afin de lui présenter un plan d'action après une inspection menée par l'ASN en avril. "Cette inspection a révélé des carences dans la mise en œuvre de l’organisation définie par l’exploitant pour la surveillance et l’entretien de ses installations", explique l'ASN dans un communiqué.
Huit événements de niveau 1. Le gendarme du nucléaire dit avoir relevé en 2016 "plusieurs défaillances de l'exploitant dans l'identification et l'analyse des conséquences des anomalies affectant certains équipements importants pour la sûreté". L'ASN a notamment relevé huit événements classés au niveau 1 de l'échelle de gravité Ines qui en compte huit (de 0 à 7). À cela s'ajoute "une dégradation dans la qualité des réponses qui lui sont fournies, ainsi qu'une réactivité insuffisante de l'exploitant", selon elle.
La mise sous surveillance renforcée se traduira par des contrôles supplémentaires afin de vérifier la mise en oeuvre du plan d'action présenté par EDF. Une nouvelle inspection de contrôle aura lieu en 2018.