La CGT a appelé mardi "tous les citoyens, salariés actifs et retraités" à se joindre aux manifestations le 1er décembre des privés d'emploi pour "infléchir" la politique du gouvernement et "ne pas laisser dévoyer leur colère par ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes". "Des salariés actifs et retraités, des citoyens, expriment une colère légitime pour avoir les moyens de vivre dignement, pour plus de justice sociale", écrit dans un communiqué la CGT, sans jamais citer le mouvement des "gilets jaunes" dont elle s'est désolidarisée dès le départ.
"Banalisation des revendications". La CGT dit comprendre cette colère et "la porte au quotidien depuis plusieurs mois et au travers de nombreuses journées d'action et de grèves". Elle pointe le fait que "la préoccupation d'une partie grandissante de la population" est "de boucler les fins de mois" et que "ça ne peut plus durer". Pour la CGT, "le gouvernement joue avec le feu en banalisant les revendications, en ignorant les organisations syndicales", une "politique" qui "lui revient en boomerang en plein visage".
Pour une augmentation du Smic. La CGT, qui considère que le surnom d'Emmanuel Macron de "président des riches" est "bien justifié", réclame à nouveau une augmentation du Smic à 1.800 euros (contre 1.498,47 euros brut par mois actuellement), une TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité dont le gaz et l'électricité, et une fiscalité "juste", tenant compte des revenus, avec "en premier lieu" le rétablissement de l'impôt sur la fortune. La CGT dit refuser de mêler sa voix à "ceux, comme le patronat, qui font volontairement l'amalgame entre taxes et cotisations sociales". "Dans cette période de clair-obscur où peuvent surgir les monstres", la CGT "appelle les citoyens à ne pas laisser dévoyer leur colère par ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes".