La CGT va organiser un référendum pour "questionner les cheminots" et savoir s'ils soutiennent la réforme de la SNCF, a indiqué mercredi sur CNews Laurent Brun, secrétaire de la CGT Cheminots, estimant que "pour l'instant il n'y a pas de fin du conflit".
Quelles suites au mouvement ? La CGT accueille mercredi à 17 heures à son siège de Montreuil une réunion de l'intersyndicale (CGT, Unsa, SUD-rail, CFDT) pour décider des suites à donner au mouvement, après les rencontres bilatérales de lundi entre les syndicats et le Premier ministre.
Un référendum auprès des cheminots. "Pour l'instant, nous n'en sommes pas à l'idée que ça représente une sortie de conflit", a déclaré Laurent Brun, en expliquant que son syndicat allait organiser un référendum auprès des cheminots. "L'idée, c'est que le gouvernement affirme qu'il ne veut pas bouger le cœur de sa réforme. Donc nous, nous allons questionner les cheminots pour savoir si oui ou non ils sont en accord avec cette réforme", a-t-il dit.
La direction de la SNCF "dit que puisque trois quarts des cheminots ne sont pas en grève, c'est que trois quarts des cheminots soutiennent la réforme, donc nous, nous allons poser la question aux cheminots (...). À mon avis, la réponse sera écrasante mais on verra bien", a-t-il dit, sans donner plus de détails sur l'organisation de cette consultation.
"Pas de piste de sortie" du conflit. "Aujourd'hui, il n'y a pas à notre sens de piste de sortie", a-t-il dit. "Sur les trois points du cœur de la réforme, malheureusement le gouvernement ne nous entend pas", a-t-il déploré, faisant référence à la fin du statut de cheminot, à la transformation de la SNCF en société nationale à capitaux publics et à l'ouverture à la concurrence. "Pour l'instant, il n'y a pas de fin du conflit (...) et je ne pense pas que les perspectives qui sont ouvertes sont suffisantes", a-t-il insisté, estimant que "ce mouvement a les capacités de tenir dans la durée".
100 millions d'euros d'économies ? La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a estimé mardi à 100 millions d'euros par an pendant 10 ans les économies représentées par la fin du recrutement des cheminots au statut au 1er janvier 2020, des chiffres que Laurent Brun a qualifiés de "fantaisistes".