Saucisson, jambon de Bayonne, salami... Les Français ont de nouveau consommé plus de charcuterie en 2015 que l'année précédente (+1,8% en volume) grâce à un bond de près de 10% de la consommation hors domicile, les ménages ayant plutôt réduit leur appétit, ont indiqué mardi les industriels français.
La charcuterie oui, mais pas à la maison. La production de charcuteries-salaisons s'est élevée à 1 million de tonnes (+0,8%) en 2015 et a atteint un chiffre d'affaires de 5,8 milliards d'euros (+0,5%), a indiqué la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs (Fict) dans un communiqué. Après avoir connu une année noire en 2013, le secteur de la charcuterie avait vu sa production augmenter de 0,4% en 2014 sur un an. La croissance de 2015 est due uniquement à la consommation hors domicile, en hausse de 9,5% à 289.000 tonnes, alors que celle des ménages a, elle, reculé de 0,5% à 836.000 tonnes, pour la première fois en 10 ans.
Belgique et Royaume-Uni. Les exportations françaises ont progressé de 4,3% en valeur "grâce au dynamisme des charcuteries à base de volaille, de bœuf et autres espèces", selon la fédération. Les principaux clients de la France en 2015 sont la Belgique (152 millions d'euros), le Royaume-Uni (103 millions), l'Espagne (87 millions) et l'Allemagne (85 millions). Cependant, les entreprises de charcuteries-salaisons françaises réalisent 95% de leurs ventes en France et "l'ouverture de nouveaux marchés à l'international reste primordiale", bien que compliquée par "la concurrence européenne et des règlements protectionnistes hors de l'Union européenne", souligne la Fict.
"Un des principaux pays ciblés est la Chine où les charcuteries françaises ont fait leur entrée en mars 2014 avec 4 entreprises ayant obtenu l'agrément officiel pour exporter. Deux autres entreprises, auditées par les autorités chinoises à la fin de l'année 2015, sont en cours d'agrément", selon la Fict.