La Corse est toujours prête à ouvrir un de ses ports à l'Aquarius, que l'Italie et Malte refusent une nouvelle fois d'accueillir, a indiqué mardi Jean-Guy Talamoni, le président de l'Assemblée de Corse.
Un appel à l'État. "La Corse est exactement dans le même état d'esprit" qu'en juin, lorsque le navire avait déjà été interdit d'accoster en Italie et à Malte, a souligné Jean-Guy Talamoni sur BFMTV. "La Corse a déjà donné son point de vue, il n'a pas pas changé. Il faut maintenant que les autorités de l'État fassent en sorte que ces personnes soient accueillies", a-t-il ajouté, soulignant que les 141 migrants à bord du navire n'étaient "pas tou(s) en bonne santé" et qu'"il y a donc une question d'urgence".
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"Il est temps que l'Europe se réveille". "Si les ports les plus proches sont fermés", a-t-il dit en évoquant ceux d'Italie et de Malte, alors "il faut que les autres soient ouverts", a-t-il insisté. "La question aujourd'hui reste entière pour les navires et à nouveau l'Aquarius aujourd'hui. L'Europe a failli dans cette affaire et il est temps qu'elle se réveille et que chacun prenne sa part de responsabilité", a-t-il ajouté, appelant les "autorités de l'État (français) à dire aussi quelque chose". "On a laissé pendant des années l'Italie se débrouiller avec ce problème comme si c'était son problème, alors que c'était le problème de toute l'Europe (…) Maintenant on ne va pas considérer que c'est le problème de l'Espagne parce que l'Espagne a une attitude plus ouverte", a ajouté Jean-Guy Talamoni.
Au-delà d'un accueil d'urgence, il a plaidé pour un "accueil pérenne", avec "une répartition harmonieuse en fonction des capacités de chaque État" européen, "y compris de l'Est qui sont réticents".
La question toujours en suspens. L'Élysée a indiqué lundi que la France discutait actuellement avec les autres pays méditerranéens de l'UE pour trouver "rapidement" un port d'accueil à l'Aquarius et ses 141 migrants. L'Espagne, qui avait accueilli le navire une première fois en juin avec 630 migrants à son bord et est depuis devenue la première porte d'entrée des migrants en Europe, rechigne à se proposer à nouveau. Pour l'Élysée, puisque le navire se trouvait lundi entre l'Italie et Malte, les ports français ne sont pas les plus proches, l'hypothèse de proposer au navire d'accoster en France étant ainsi implicitement écartée. Le directeur du port de Sète, l'ancien ministre communiste Jean-Claude Gayssot, a cependant de son côté proposé lundi d'y accueillir le bateau.