Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), Frédéric Potier, a appelé, dimanche, à "des sanctions exemplaires" si les faits de racisme au sein d'un groupe privé sur Facebook réservé aux forces de l'ordre étaient avérés.
"J'attends des sanctions exemplaires en la matière", s'il est avéré que des policiers ont échangé des messages racistes sur Facebook. C'est ce qu'à déclaré le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), Frédéric Potier, dimanche, sur Franceinfo.
"Le racisme n'a pas sa place dans la police"
Interrogé sur la révélation de l'existence d'un groupe privé sur Facebook réservé aux forces de l'ordre et où sont échangés des messages racistes a demandé des sanctions si les faits étaient avérés.Il souligne que "le racisme n'a pas sa place en démocratie, le racisme n'a pas sa place dans la police". "Quand on est fonctionnaire, quel que soit son niveau, quel que soit son grade, on représente la République, on représente l'État et on a donc un devoir d'exemplarité", ajoute-t-il.
"Nous devons avoir à leur égard un très haut niveau d'exigence, parce que ce sont eux qui exercent la violence légitime, la seule qui soit légitime dans une société démocratique. Ils ont un devoir d'exemplarité en tant que fonctionnaires, et a fortiori en tant que fonctionnaires qui exercent ce type de prérogatives", a jugé Frédéric Potier.
"Nous avons encore des progrès à faire en la matière"
Selon lui, "il y a un écart générationnel important entre de jeunes gardiens de la paix qui arrivent dans la police nationale et qui sont très sensibles à ces questions, et d'autres policiers qui sont en fonction depuis quelques années et qui le sont peut-être moins, parce que ces questions-là n'étaient pas abordées" avant dans la formation. "Il y a cette formation initiale et à l'évidence aussi un sujet de formation permanente. Nous le faisons aussi, simplement je crois que nous avons encore des progrès à faire en la matière", a-t-il ajouté.
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a saisi la justice et le parquet de Paris a ouvert une enquête. Dans une tribune publiée dans le JDD, le député LREM d'Ille-et-Vilaine Florian Bachelier et l'avocat Eric Dupont-Moretti demandent de rendre public "d'urgence les sanctions aux manquements". "Rendons des comptes statistiques, repensons les contrôles d'identités, y compris grâce au numérique", ajoutent-ils. Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 23.000 manifestants ont dénoncé les violences policières et réclamé "justice pour tous" dans la journée de samedi.