Une récente décision du Conseil d'Etat annulant l'interdiction de disséquer des souris en classe, est jugée "arbitraire et scandaleuse", selon la Fondation Brigitte Bardot pour la défense animale.
Des méthodes de substitution existent. "Faut-il rappeler que l'expérimentation animale n'est licite que lorsqu'il n'existe pas de méthodes pouvant s'y substituer ?", indique la Fondation Bardot dans un communiqué publié mardi. "Rappelons que l'on parle ici d'animaux disséqués après avoir été tués pour d'inutiles expériences qui peuvent être remplacées par des méthodes de substitution (matériaux inertes, vidéos, etc.), bien plus formatrices pour les élèves", estime la fondation créée et présidée par l'ancienne actrice.
"Insuffisant" pour certains enseignants. Le Snes-FSU, premier syndicat d'enseignants du secondaire, avait contesté devant le Conseil d'Etat une décision du ministère de l'Education nationale de novembre 2014 interdisant les dissections dans toutes les classes de collèges et lycées, jusqu'au baccalauréat. Pour le Snes, "la confrontation avec le réel est l'un des fondements de notre discipline, dans l'évident respect de la vie animale, et les solutions alternatives actuellement proposées, maquettes en plastique, programmes informatiques, sont loin de pouvoir remplacer la manipulation du vivant".