Les élèves défavorisés accusent un retard scolaire "très préoccupant" et les inégalités se renforcent en France, classée par l'Unicef 35e sur 37 pays de l'OCDE en termes d'écarts de performance en lecture, maths et sciences en fonction du milieu social.
Un fossé en terme de performances scolaires. "La France se situe presque à la dernière place du classement en termes d'écarts de performance scolaire", relève ce rapport du centre de recherche Innocenti de l'Unicef, publié jeudi, qui étudie les inégalités en matière de bien-être des enfants dans les pays de l'OCDE et de l'Union européenne. L'Hexagone rejoint ainsi la Belgique (36e) en tant que pays à haut revenu présentant un écart important entre les enfants situés à la médiane et les 10% les plus pauvres du groupe d'enfants de 15 ans qui passent les examens PISA (Programme international sur le suivi des acquis des élèves de l'OCDE). "
9% des enfants français sous le seuil de pauvreté. En matière d'écarts de revenus entre les enfants les plus pauvres et les enfants "moyens", 9% des enfants en France vivent dans des foyers sous le seuil de pauvreté (touchant moins de 50% du revenu médian français). L'impact des politiques de transferts sociaux explique en partie "ce résultat honorable", remarquent les rapporteurs. Côté santé, près d'un tiers des Français de 11 à 15 ans signalent au moins un problème par jour: maux de tête, de dos ou de ventre, irritabilité, insomnies, vertiges... Parmi eux, on compte 12% de plus de filles que de garçons.
Sport, hygiène alimentaire, satisfaction générale. Par ailleurs, parmi les plus défavorisés, "la mauvaise hygiène alimentaire est prédominante et l'écart relatif en France est plus élevé que dans 24 autres pays de l'UE-OCDE", relève l'Unicef. Toutefois, la probabilité que les plus pauvres participent à 60 minutes d'activité physique par jour "est inférieure à 14%". Enfin, la France se classe 28e sur 35 en matière d'inégalités de satisfaction dans la vie. Globalement, près de 30% des filles se déclarent insatisfaites contre 14% des garçons. C'est en France (et en Pologne) que les plus fortes disparités de genre sont observées à l'âge de 15 ans.