La France veut aller plus vite dans la lutte contre le réchauffement climatique, en dépit du retrait des États-Unis de l'accord de Paris, qui pose un grave problème de financement, a affirmé lundi en Italie le ministre français de l'Environnement, Nicolas Hulot. "Nous allons probablement rehausser nos propres objectifs de réduction d'émission de gaz. En tout cas, les accélérer dans le calendrier", a déclaré à Bologne Nicolas Hulot, en marge d'une réunion des ministres de l'Environnement du G7.
La fermeture de centrales nucléaires. Il a précisé à ce sujet vouloir "très rapidement travailler sur des financement innovants", y compris la taxe sur les transactions financières, dont la discussion est au point mort en Europe. La France veut réduire de moitié sa consommation d'énergie d'ici à 2050 et donc, "mécaniquement", des centrales nucléaires seront fermées, a encore dit le ministre, interrogé par les journalistes sur la réduction du parc nucléaire français.
Revenant sur la décision américaine de se retirer de l'accord de Paris sur le climat, Nicolas Hulot a jugé qu'il ne fallait pas céder au "catastrophisme", soulignant que cet accord "irréversible" était "le seul cadre juridique des négociations". Et, a-t-il expliqué, "l'économie bas carbone, qui sera le modèle dominant, est en marche, cette transition est irréversible".
La conséquence financière du retrait américain. En revanche, le retrait américain pose de graves problèmes en termes de financements prévus pour venir en aide aux pays les plus touchés par les effets du réchauffement climatique, a souligné le ministre. La remise en cause de ces financements est "très préjudiciable", a-t-il affirmé. Les États-Unis s'étaient engagés, comme les autres pays signataires, à financer la Convention climat des Nations-Unies, et surtout à contribuer au financement du fonds vert pour le climat, à hauteur de trois milliards de dollars, dont un milliard déjà versé.