Croiser des chevaux sur les plages, les Marseillais vont devoir s'y habituer. Pour la première fois, un détachement équestre de la Garde républicaine est délocalisé en dehors de l'île-de-France. Et c'est à Marseille, que les sept chevaux et leur cavalier ont été envoyés, à la demande de Martine Vassal, la présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Mais avant de s'occuper des incivilités, des cambriolages, des premiers secours et de sécurité publique, les cavaliers et leur monture s'acclimatent à la cité phocéenne avant de patrouiller sur les plages.
"Une approche différente". "On va plus vite que les voitures, les motos et les piétons sur le sable. Donc nous sommes tout à fait capable d'intervenir rapidement sur les plages", explique Tommy, membre du détachement. "Nous pouvons intervenir sur tous types de violence, quelle que soit la dégradation de la situation", confie-t-il. "Notre priorité, c'est que les Marseillais comprennent notre mission et ce qu'on peut leur apporter", détaille de son côté Cindy, qui monte Val d'Or. "On a une approche différente d'un gendarme à pied du fait que l'on soit à cheval", ajoute-t-elle. "Il y a le rapport avec l'animal qui permet une approche plus facile, mais également d'impressionner par notre hauteur".
Un bon accueil des Marseillais. "C'est pas plus mal en fait", réagit ce Marseillais qui semble bien accueillir le dispositif. "Ça va mettre un peut plus de pression envers les jeunes, et quand il y a des vols". "Je trouve que ce n'est pas une mauvaise idée, au contraire, je trouve ça très bon", explique-t-il. "Je ne parle pas seulement pour la plage, mais également en ville". En mesure de verbaliser, mais aussi de canaliser les foules, la garde à cheval républicaine s'installe à Marseille pour six mois, à titre expérimental.