L'appel de Greta Thunberg a été entendu. De Sydney à Tokyo, en passant par Berlin et New York, près de 5.000 événements ont été organisés vendredi à travers le monde, pour "la grève mondiale pour le climat". Les jeunes étaient appelés à déserter l'école pour manifester à la veille de l'ouverture du sommet de l'ONU sur le climat qui se tient lundi à New York.
"Changer les États, les sociétés et l'esprit des gens"
À Paris également, l'appel a été suivi par les collégiens et les lycéens. Ils avaient tous le même message fort à faire passer : "Aujourd'hui ce sont les jeunes, mais demain, il faudrait que ce soit tout le monde dans la rue pour le climat". Leur objectif ? "Changer les États, les sociétés et l'esprit des gens. C'est une urgence".
Pour ces jeunes élèves, il fallait donc sécher les cours ce vendredi. Un discours pas toujours simple à faire entendre aux parents. "J'ai eu une discussion avec ma mère qui ne voulait pas trop que j'y aille, parce qu'elle me disait que marcher ne sert à rien. Mais moi je suis encore jeune et j'ai envie d'y croire", explique une jeune fille de 14 ans au micro d'Europe 1, avant de poursuivre : "c'est avec des événements mondiaux qu'on peut changer les choses et qu'on sensibilise le plus de gens."
Le gratin mondial réuni à New York
Ce vendredi était un moyen de faire pression sur les dirigeants mondiaux, qui seront réunis lundi à New York. Le sommet spécial sur le climat à l'ONU doit réunir une centaine de chefs d'État et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel. À quelques exceptions notables, comme le président américain Donald Trump et son homologue brésilien Jair Bolsonaro, nombre de dirigeants internationaux souscrivent à l'idée d'une urgence climatique. Mais ils sont attendus sur les détails concrets de leurs plans.