La justice a tranché en faveur du projet d'agrandissement du stade de Roland-Garros, porté par la Fédération française de tennis, en déboutant jeudi les héritiers de l'architecte du jardin classé des Serres d'Auteuil.
Bataille juridique. Cette décision du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, la première sur le fond du dossier, clôt un chapitre important de la bataille juridique entre les héritiers de l'architecte-paysager Jean-Camille Formigé (1845-1926) d'une part, la Fédération française de tennis (FFT) et la mairie de Paris d'autre part.
Le tribunal a déclaré Laurence et Virginie Formigé, arrière-petites filles de l'architecte, et l'association Jean-Camille Formigé "irrecevables en leurs demandes fondées sur l'atteinte au droit moral" de l'architecte, "faute de qualité à agir". De même, il a débouté une autre héritière, jugée elle-aussi irrecevable "faute de décrire les caractéristiques du jardin et des serres d'Auteuil qui porteraient l'empreinte de la personnalité de Jean-Camille Formigé et donc d'établir que la partie noble du jardin est susceptible d'être considérée comme un oeuvre protégeable au titre du droit d'auteur".