La limitation des routes secondaires à 80 km/h au lieu de 90 km/h, en vigueur depuis le mois de juillet, est de retour dans le débat. Le sujet a été évoqué par Emmanuel Macron, mardi, à l'occasion de l'ouverture du "grand débat national". Devant les maires de Normandie, le chef de l'État s'est dit ouvert à des aménagements afin que cette mesure qui a, selon lui, provoqué une "bronca", soit "mieux acceptée".
Une "mesure qui peut sauver des centaines de vies". Une déclaration qui ne plaît pas à Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, qui estime qu'il faut attendre la fin de l'expérimentation avant de toucher à cette mesure. "Il faut rappeler que c'est la connaissance de l'accidentalité qui a permis de sélectionner cette mesure qui peut sauver des centaines de vies. Lorsque le président de la République parle de pragmatisme, nous lui disons que la connaissance est prioritaire par rapport au pragmatisme", clame-t-elle sur Europe 1.
Elle tient à rappeler que "toutes les mesures de sécurité routières, quelles qu'elles soient, ont eu des opposants" : "Que ce soient les premières limitations de vitesses en 1972, le port de la ceinture, le permis à points... A chaque fois, nous avons eu des oppositions."
>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
"Jacques Chirac n'a pas eu d'états d'âme" avec les premiers radars. Elle poursuit en expliquant que "lorsqu'il y a eu la mise en place des premiers radars", Jacques Chirac "n'a pas eu d'états d'âme". "Il n'a pas écouté les conversations des uns et des autres. Il s'est fié à ses experts, il s'est fié à la connaissance et grâce à cela, plus de 40.000 vies ont été sauvées dans notre pays", souligne-t-elle.