La lutte contre le réchauffement climatique passe par "une solidarité sans faille" rappelle Jean Jouzel

"Le succès de l'accord de Paris c'est qu'il est universel", a rappelé mardi le climatologue Jean Jouzel.
"Le succès de l'accord de Paris c'est qu'il est universel", a rappelé mardi le climatologue Jean Jouzel. © Europe 1
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C.O. , modifié à
Le climatologue Jean Jouzel a salué mardi, sur Europe 1, la démarche d'Emmanuel Macron, qui a appelé lundi le président américain à ne pas quitter l'Accord de Paris sur le climat.
INTERVIEW

Plusieurs dizaines de dirigeants se réunissent mardi à Paris pour donner un coup d'accélérateur au financement très insuffisant de la lutte contre le changement climatique, à l'occasion du deuxième anniversaire de l'Accord de Paris. Emmanuel Macron a lancé l'idée de ce sommet, le "One planet summit", après l'annonce par Donald Trump du retrait américain du pacte historique de 2015 contre le réchauffement terrestre. Lundi, dans une interview à la chaîne américaine CBS, le président français a également interpellé son homologue américain sur sa "responsabilité face à l'Histoire".

"Trump met à mal la dynamique". "Emmanuel Macron a complètement raison dans cette démarche de mettre les États-Unis dans le droit chemin", a commenté mardi le climatologue Jean Jouzel, au micro de Raphaëlle Duchemin dans Europe 1 Bonjour. "La force de l'Accord de Paris, c'est qu'il est universel. Tous les pays l'ont signé, avec récemment le Nicaragua et la Syrie. Et les États Unis n'en sont pas encore sortis. En sortant de l'Accord de Paris, Donald Trump met à mal cette dynamique. Or si l'on veut réussir à lutter contre le réchauffement climatique, il faut une solidarité internationale sans faille", assure le climatologue.

Des intérêts antagonistes à la lutte contre le climat. Selon lui, certains pays, comme les Etats-Unis, se leurrent en pensant qu'ils sont moins vulnérables que les autres. "Ce n'est pas forcément vrai, car quand on regarde la tempête Harvey aux États Unis il y a eu beaucoup de dégâts", pointe-t-il. "Mais l'on voit qu'il y a des intérêts antagonistes à la lutte contre le réchauffement climatique, c'est le cas aux États Unis pour tout ce qui concerne le gaz de schiste par exemple".

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