La mairie de Nice a annoncé vendredi un nouveau recours au tribunal administratif pour tenter de faire fermer la mosquée En-Nour, ouverte en juin 2016 dans l'ouest de la ville, sur un terrain acheté par un ministre saoudien.
Une mosquée contre une crèche. "Nous continuons d'avoir des interrogations sur le financement de ce lieu de culte dont le propriétaire est toujours le ministre d'Arabie Saoudite des Affaires Islamiques", affirme dans un communiqué Christian Estrosi, président de la Métropole Nice-Côte d'Azur, qui souhaitait ouvrir une crèche à la place de la mosquée et bâtir une autre mosquée ailleurs.
Une enquête d'utilité publique sur cet équipement pour la petite enfance s'est conclue favorablement mais la préfecture des Alpes-Maritimes a été obligée d'enterrer définitivement ce projet de crèche pour des raisons juridiques, car la mosquée a entre-temps obtenu le droit d'ouvrir par décision du Conseil d'État. "Certain de notre bien-fondé et de nos arguments, nous attaquons cette décision de rejet de la déclaration d'utilité publique [de la crèche] devant le tribunal administratif. Nous engagerons par ailleurs tous les moyens de droit pour faire échec à l'implantation durable de ce lieu de culte installé au coeur d'une zone d'activité économique", a prévenu Christian Estrosi.
Déjà ciblée deux fois. La mosquée, d'une capacité de 400 à 500 fidèles selon l'imam, a été prise pour cible à deux reprises depuis son inauguration. En plein ramadan et juste après une première décision du tribunal administratif favorable à son ouverture, une tête de sanglier a été déposée par deux Niçois de 30 et 38 ans. Arguant d'une simple blague, ils ont été condamnés à une peine de travaux d'intérêt général de 80 heures sur 18 mois. De nouveau, le 11 octobre, une tête de sanglier a été retrouvée devant la même mosquée.