Six ans après la mort d'Aurélie Fouquet, policière municipale tuée par des braqueurs à Villiers sur Marne, un nouveau procès va s'ouvrir dimanche... en Algérie. Un homme va comparaître pendant deux jours : c'est un frère du médiatique braqueur Rédoine Faïd. Il est soupçonné d'avoir fait partie du commando qui a ouvert le feu. En France, huit hommes ont été condamnés aux assises en avril dernier à des peines allant jusqu'à 30 ans de réclusion, Rédoine Faïd écopant, lui, de 18 ans.
"J’espère que ce ne sera pas l’omerta". C'est une procédure rarissime : la France a transféré le dossier à la justice algérienne, car le suspect s'est réfugié là-bas. Les parents d'Aurélie Fouquet vont assister à l'audience. Ils décollent samedi matin pour l'Algérie. Elisabeth Fouquet, la maman d’Aurélie, a expliqué au micro d’Europe 1 ce qu’elle attendait de ce procès.
"Je n’aurai de cesse de me battre jusqu’à connaître le nom". "Nous sommes en quête de vérité. Il faut que l’on sache réellement qui est l’auteur de ce crime terrible. C’est ce que nous recherchons et je n’aurai de cesse de me battre jusqu’à connaître le nom." Pense-t-elle, en son for intérieur, que le frère de Rédoine Faïd est bien le tireur ? "Je le pense…oui. La minutieuse enquête de la BRB nous a livré tellement de preuves qui, pour moi, ne laissent pas de doute… mais c’est ma conviction. On verra comment se passera ce procès. J’espère que ce ne sera pas l’omerta comme ce qui a régné lors du procès du mois de mars dernier."
Et Elisabeth Fouquet : "on espère que ce procès en Algérie nous apportera enfin cette réponse. Et peut-être un petit peu de paix au fond de nous-même…"