La mère du photojournaliste français Mathias Depardon s'est présentée jeudi matin devant l'ambassade turque à Paris pour demander la "libération immédiate" de son fils en grève de la faim depuis dimanche. Ce journaliste français, qui aura 37 ans en juin et installé dans le pays depuis cinq ans, est emprisonné depuis deux semaines en Turquie. Il a arrêté alors qu'il faisait simplement son travail.
"Il ne comprend pas pourquoi il est en prison". "Sa santé et son moral commencent à m'inquiéter. Son avocate m'a juste dit qu'il allait bien, d'autres me disent qu'il ne va pas bien du tout. Mais pour qu'il entame une grève de la faim, je crois qu'il ne va pas bien. Il le fait parce qu'il est au bout du rouleau", témoigne sa mère, Danielle Van De Lanotte, au micro d'Europe 1 jeudi midi. "Il ne comprend pas pourquoi il est en prison, parce qu'il n'a rien fait de politique. Il faisait un simple reportage pour National Geographic", assure-t-elle.
Une rencontre déterminante entre Erdogan et Macron ? "Tout ce que j'entends sur Monsieur Erdogan… ça m'inquiète aussi. J'entends que des gens sont restés très longtemps là-bas, enfermés", confie Danielle Van De Lanotte. Auprès de l'ambassade, elle n'a pas obtenu de réponse. La police est arrivée et a éloigné les participants à cette action symbolique, organisée par Reporters Sans Frontières (RSF) juste avant la rencontre entre Emmanuel Macron et le président turc Recep Tayyip Erdogan jeudi à la mi-journée à Bruxelles. La mère de Mathias attend beaucoup de cet échange. "Si aujourd'hui ça ne bouge pas, je vais vraiment commencer à me faire du souci…"