La mosquée Es-Sunna de Sète, dans l'Hérault, fermée mercredi par arrêté préfectoral, était "un lieu de rencontre régulier" pour des fidèles radicalisés, a décrit jeudi le ministère de l'Intérieur.
"Une idéologie appelant à la haine". "Le responsable de cette mosquée prônait une idéologie radicale appelant à la discrimination, à la haine ainsi qu'à l'animosité à l'égard des autres", ajoute le ministère dans un communiqué. "Tendant à rejeter l'autorité de l'Etat, la laïcité et la démocratie, il véhiculait ainsi un message contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer le terreau d'atteintes à la sécurité et à l'ordre publics", poursuit-il.
Un lieu de rencontre pour des radicalisés. La mosquée, située dans le centre de Sète, "constituait également un lieu de rencontre régulier pour des fidèles connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad armé sur le territoire national et cherchant à rejoindre la zone irako-syrienne", ajoute-t-il. "Certains d'entre eux", poursuit encore le ministère, "ont ainsi été récemment mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste". La mosquée avait fait l'objet d'une perquisition il y a une semaine.
"Une menace grave pour la sécurité". "La mosquée (…) représente par son fonctionnement, sa fréquentation et son influence, une menace grave pour la sécurité et l'ordre publics. (Elle) participe à la promotion d'un islam radical et à la propagation de discours légitimant la violence et contraire aux valeurs républicaines", ajoute le préfet de l'Hérault dans l'arrêté de fermeture du lieu de culte.
Dans le cadre de l'état d'urgence. Le ministre Matthias Fekl "a fait procéder à la fermeture administrative" de cette mosquée, dans le cadre de la loi sur l'état d'urgence, rappelle encore le communiqué. Cette dernière permet la fermeture des lieux de réunion de toute nature et en particulier des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d'actes de terrorisme ou faisant l'apologie de tels actes.
La ville de Sète compte deux mosquées, la seconde, celle de la nuit du destin, est située dans le quartier de l’Île de Thau.