Une promesse du gouvernement. La direction générale de la police nationale (DGPN) a lancé mardi un "recrutement exceptionnel" de gardiens de la paix, promis par le gouvernement après les attentats, relevant un "engouement" de volontaires sur ses réseaux sociaux. Dans un communiqué, la DGPN a rappelé les annonces de François Hollande le 16 novembre, trois jours après les attentats de Paris et Saint-Denis, prévoyant le recrutement de 5.000 policiers et gendarmes supplémentaires.
Organisation d'un concours. Pour ce faire, la DGPN va organiser en mars 2016 un "concours exceptionnel", qui s'ajoutera au concours de recrutement ayant lieu tous les ans au mois de septembre. Objectif : recruter rapidement plus de 2.000 gardiens de la paix. Les épreuves seront quelque peu allégées, la DGPN parlant à l'AFP "d'adaptation". Ceux qui seront admis pourront commencer leur scolarité d'une année à l'automne 2016, avant d'aller sur le terrain.
Les écoles de police devront s'adapter. La DGPN ajoute qu'elle va recruter des formateurs et que les huit écoles de police devront également "s'adapter", notamment s'agissant de l'hébergement. Il y aura des travaux, a indiqué la DGPN. Sous les précédents gouvernements de droite, selon des sources policières, il y avait eu des réductions et suppressions d'écoles ou de centres de formation dans le cadre de la révision générale des politiques publiques" (RGPP). Le gouvernement avait déjà annoncé, après les attentats de janvier 2015 notamment, des recrutements de policiers et de gendarmes.
Un engouement des jeunes. Selon la DGPN, en 2015, il y a eu 3.000 élèves gardiens de la paix. L'objectif en 2016 est porté à 5.000, a-t-elle précisé, auxquels s'ajoute le recrutement programmé de 3.500 élèves adjoints de sécurité (ADS). La campagne s'appuie sur un clip "montrant la diversité des métiers" de la police et où l'on voit des policiers sur les lieux des attentats. La DGPN relève un "engouement" des jeunes pour la police depuis les attentats et particulièrement ceux du 13 novembre. "Sur les réseaux sociaux, il y a des messages de soutien et de questions", a-t-elle dit. Sur son compte Twitter, la DGPN a relevé 100.000 "followers" supplémentaires et plus de 200.000 sur Facebook.