La police scientifique a lancé un préavis de grève illimitée à partir de mercredi pour exprimer son "ras-le-bol" des conditions dans lesquelles elle travaille, selon le syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat).
Un préavis de grève "au niveau national". "Les 3 syndicats de notre profession" (SNIPAT, SNPPS, SNAPATSI), "méprisés par notre administration et notre ministre de tutelle, ont décidé de former une intersyndicale" pour lancer ce préavis de grève "au niveau national", affirme la même source dans un communiqué. La police technique et scientifique (PTS) compte 2.500 fonctionnaires, selon ses syndicats.
L'absence de moyens pointée du doigt. "Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d'achat" mais "un statut dérogatoire de catégorie active", "en adéquation avec nos conditions d'emploi (risques psychologiques, problèmes de sécurité et risques pour notre intégrité physique, astreintes et régimes horaires intenses, exposition à des agents chimiques et/ou infectieux, absence de formation self défense, absence de moyens de défense malgré la dotation de gilets pare-balles...)", précise le communiqué.
Une pétition en ligne. Les syndicalistes de la police scientifique ont également lancé une pétition sur change.org (plus de 2.700 signataires au 25 décembre) dans laquelle ils tiennent à "rappeler que l'enquête judiciaire ne tient plus qu'au simple aveu comme cela a été le cas durant des siècles. La preuve juridique provient directement de l'élément matériel que l'on appelle la trace (traces biologiques, traces papillaires, micro-traces, traces numériques, traces odorantes, traces balistiques, etc)".
Or, "c'est nous, fonctionnaires de la police technique et scientifique, qui apportons cette preuve irréfutable dans la manifestation de la vérité" et qui, "aujourd'hui, permettons d'élucider un tiers des affaires de la police nationale".