L'épisode de pollution aux particules qui touchait jeudi l'Île-de-France doit s'aggraver vendredi mais devrait être "plus ponctuel et moins intense" que celui de début décembre, a indiqué jeudi Airparif. Selon l'organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air dans la région, la concentration en particules devrait dépasser vendredi "le seuil d'alerte" du public (80 µg/m3). Jeudi, la pollution ne devrait pas dépasser le "seuil d'information" du public (50 microgrammes/m3).
Les particules piégées au sol. "On est au seuil d'information, ça veut dire qu'il y a déjà un épisode de pollution, il se poursuit demain (vendredi) avec une aggravation", indique Karine Léger, porte-parole d'Airparif. "Comme il y a quinze jours, les conditions météo aggravent les niveaux de pollution", a-t-elle expliqué. "On a des conditions anticycloniques, avec une atmosphère très stable et peu de vent, et surtout l'air au sol qui se refroidit plus vite que celui en altitude", entraînant une sorte d' "effet couvercle" piégeant la pollution sur la région.
Selon Airparif, la pollution actuelle est due pour moitié aux émissions des véhicules et pour moitié au chauffage au bois, mode de chauffage fortement émetteur de particules quand le foyer est ouvert. "Il y a un peu moins de monde à Paris (à cause des vacances, ndlr) mais l'agglomération parisienne et la région Île-de-France restent quand même une agglomération conséquente", souligne-t-elle. "Il fait aussi beaucoup plus froid, donc on a plus de chauffage."
Une météo défavorable pour samedi. Les conditions météorologiques "sont toujours assez défavorables pour samedi" mais la situation "devrait s'améliorer dimanche", a précisé Airparif. Paris avait subi début décembre un pic de pollution hivernal inédit depuis dix ans par sa longueur et son intensité. Après quelques jours de répit, la capitale avait connu un nouvel épisode de pollution aux particules. Lors de ces deux épisodes, la circulation alternée avait été instauré à Paris et dans 22 communes de la petite couronne.
La pollution de l'air cause tous les ans 48.000 décès prématurés, par cancers ou affections respiratoires, selon une évaluation de Santé publique France.