La préfecture de police de Paris a rendu sa décision. La manifestation contre la loi Travail, programmée jeudi, est interdite.
On l'attendait, la décision a été rendue mercredi matin, peu avant 9h. La préfecture de police de Paris interdit la manifestation contre la loi Travail, qui devait se tenir jeudi.
Mise à jour à 13 heures mercredi : les syndicats ont finalement obtenu le droit de manifester jeudi sur un parcours décidé par le ministère de l'Intérieur. Suivez l'évolution de la situation sur notre essentiel en direct.
"Pas d'autre choix". Mardi, les syndicats avaient proposé plusieurs trajets alternatifs pour la manifestation. "Après examen attentif, ces propositions alternatives ne permettent en aucune façon de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens, ni aux exigences de mobilisation maximale des forces de police et des forces mobiles contre la menace terroriste qui se situe à un niveau élevé imposant des sollicitations exceptionnelles sur le territoire national", a indiqué la préfecture de police dans un communiqué. "Dans ces conditions, le Préfet de police considère qu'il n'a pas d'autre choix que d'interdire la tenue de la manifestation".
Les discussions n'ont pas abouti. Les sept syndicats contestataires (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) souhaitaient initialement défiler entre la place de la Bastille et la place de la Nation jeudi à 14 h, dans le cadre d'une journée de mobilisation contre le projet de loi travail dans toute la France. Un trajet court pour "tenir compte", selon eux, des conditions de sécurité. Plutôt qu'un défilé, les autorités ont insisté pour que la manifestation soit statique, invoquant des raisons de sécurité, après les violences qui ont émaillé la manifestation nationale du 14 juin dans la capitale. Faute de quoi, avaient-elles prévenu, la manifestation serait interdite - une mesure exceptionnelle.
Mardi en fin de matinée, une réunion à la préfecture de police a débouché sur un "constat de désaccord", selon les syndicats d’Île-de-France qui ont "catégoriquement refusé" un rassemblement place de la Nation. Ils ont précisé avoir fait des "propositions alternatives de parcours" : Bastille-Place d'Italie, ou Denfert-Rochereau-Place d'Italie.